🚀 Meoria, une boussole digitale pour trouver sa voie
L’orientation, c’est un mot qui fait trembler pas mal de lycéens. Et pour cause : comment choisir “sa voie” à 17 ans, quand on n’a parfois aucune idée de ce qu’on veut faire plus tard ?
La pression familiale, les profs qui parlent “Parcoursup” comme si c’était une évidence, les salons d’orientation où tout se ressemble… Résultat : beaucoup se sentent perdus, stressés, voire paralysés.
À cela s’ajoute la difficulté d’accéder à des informations claires, adaptées à son profil. Les moteurs d’orientation traditionnels reposent souvent sur des données génériques, peu personnalisées. Et dans un monde où on prend des décisions en un swipe, l’orientation reste un processus long, flou, et parfois décourageant.
C’est dans ce contexte que Meoria prend tout son sens.
Une intelligence artificielle pas comme les autres
Meoria, c’est une application pensée par et pour les lycéens d’aujourd’hui. Loin des questionnaires interminables ou des algorithmes scolaires qui te collent une étiquette, Meoria propose une approche plus humaine, plus intuitive — grâce à Meo, son intelligence artificielle pas comme les autres.
Meo, c’est ton compagnon malin, un petit singe bienveillant qui t’aide à te repérer dans la jungle de l’orientation post-bac. En quelques questions, il apprend à te connaître : ta personnalité, tes centres d’intérêt, ton parcours scolaire. Et il t’ouvre des pistes concrètes, des métiers, des formations, qui te ressemblent vraiment.
Avec Meoria et Meo, tu ne choisis plus ton avenir au hasard. Tu avances, un clic après l’autre, vers ce qui te correspond. Et surtout : tu n’es plus seul face à tes choix.
"J'espère que Meoria a déjà changé la vie d'au moins un(e) lycéen(ne). On espère devenir la référence en terme d'orientation. Le ChatGPT, le Duolingo de l'orientation."
![]()
À quel moment vous vous êtes dit : ok, il faut qu’on crée Meoria ?
L’idée de Meoria est née l’année dernière, alors que j’étais en première année post-bac avec Alex, et que Sam était encore en terminale. On a rapidement réalisé qu’il y avait un vrai problème dans l’orientation scolaire. Les solutions existantes, comme L’Étudiant ou Studyrama, proposent une quantité énorme d’informations... mais c’est justement ça le souci : c’est beaucoup trop exhaustif. Il n’y avait rien de vraiment personnalisé.
Quand tu es en terminale, que tu ne sais pas ce que tu veux faire, tu te retrouves face à une montagne d’infos, sans aucun filtre. Et c’est là qu’on s’est dit qu’il y avait un vrai besoin : un outil qui te prenne par la main, qui t’aide à y voir plus clair dans tout ce fouillis. Un accompagnement simple, humain, personnalisé. C’est vraiment ce constat qui a été le point de départ de Meoria. Il manque de la personnalisation partout, mais on a décidé de se concentrer sur l’orientation, là où on aurait nous-mêmes eu besoin d’un coup de pouce.
C’est quoi le plus gros malentendu autour de l’orientation post-bac aujourd’hui ?
Je ne sais pas si on peut parler de “malentendu”, mais je dirais qu’il y a un vrai décalage autour de l’idée de méritocratie. On entend souvent “quand on veut, on peut”. C’est une phrase qu’on répète beaucoup… et pourquoi pas. Mais avant de vouloir, encore faut-il savoir. C’est là, à mon sens, que se situe l’enjeu.
Comment peux-tu te battre pour quelque chose, comment peux-tu te projeter, si tu ne sais même pas que cette voie existe ? Nous, c’est exactement ce qu’on essaie de faire avec Meoria : donner à chacun et chacune l’accès à l’information, pour qu’ils puissent découvrir le chemin qui pourrait vraiment leur correspondre. Parce que vouloir, c’est bien. Mais savoir, c’est le début de tout.
Pourquoi avoir créé une IA sous forme de singe ? Et pourquoi ‘Meo’ ?
Notre direction artistique s’inspire beaucoup de Duolingo. L’idée, c’est de rendre l’orientation plus accessible, plus fun. Pour nous, si tu veux qu’un sujet soit vraiment accessible, il faut qu’il soit ludique. C’est pour ça qu’on a gamifié notre application.
Et pourquoi une mascotte ? Pourquoi un singe rose ? Parce que l’orientation, c’est un peu comme une jungle. Et dans cette jungle, on a imaginé Meo comme le guide qui aide les lycéens à s’y retrouver. Le rose, c’est parce qu’on veut que les jeunes voient la vie en rose, justement. C’est une couleur qui attire l’attention, qui donne de l’énergie. Et dans une jungle, il faut pouvoir repérer son guide de loin : Meo, il est là, il se démarque.
L’objectif, c’est qu’il devienne un compagnon identifiable, réconfortant, pour les lycéens, les étudiants… et même leurs familles. D’abord pour l’orientation post-bac, en terminale, mais aussi dès la seconde et jusqu’au master.
Quant à “Meoria”, c’est simple : ça vient de “Mon Orientation avec l’IA”. Tout est dans le nom.
Est-ce que Meoria a déjà changé la vie d’un(e) lycéen(ne) ?
On a eu pas mal de retours, surtout parce qu’on fonctionne entièrement en organique. Aujourd’hui, 60 % de notre acquisition vient de TikTok, 20 % d’Instagram et 20 % du bouche-à-oreille. Et sur TikTok justement, on a reçu des messages de lycéens qui nous disaient des trucs comme : “Les gars, c’est une singerie !” — avec la référence à Meo, évidemment, donc c’est parfait. Certains nous ont même écrit qu’ils avaient trouvé une formation qui leur plaisait vraiment grâce à l’outil.
Ce qui est super, c’est que ce sont souvent des étudiants eux-mêmes qui testent Meoria, qui l’adoptent, et qui nous envoient ensuite leurs retours hyper positifs. On a aussi eu beaucoup de suggestions, des idées de nouvelles fonctionnalités… et ça nous aide énormément. L’appli est sortie fin décembre, elle était encore loin d’être parfaite, mais avec tous ces retours, elle évolue très vite.
Alors, est-ce qu’on a changé des vies ? On l’espère sincèrement. Ce qui est sûr, c’est qu’on commence à voir l’impact. Et avec un peu de recul — l’année prochaine, par exemple — on pourra vraiment mesurer si les recommandations qu’on propose ont aidé les lycéens à trouver leur voie.
Créer une startup quand on est jeune, c’est plus un avantage ou un défi ?
Franchement, j’aurais tendance à dire que c’est plutôt un avantage. En tout cas, dans notre domaine : l’orientation. Pour les médias, par exemple, c’est plus percutant de voir trois jeunes de 19 ans lancer le ChatGPT, le Duolingo de l’orientation. Ça attire l’attention. Est-ce qu’on aurait eu le même accueil à 45 ans, sans diplôme, sans réseau, bref, avec le même vécu ? Je ne suis pas sûr.
Et puis, sur le produit lui-même, c’est un vrai atout d’avoir quasiment le même âge que les utilisateurs. On crée l’outil qu’on aurait rêvé d’avoir quand on était en terminale, et ça ne date pas d’il y a dix ans — c’était il y a quelques mois, un an. Du coup, on comprend vraiment le besoin. On parle leur langage, on vit les mêmes choses, et ça change tout.
Après, c’est peut-être une réponse que je pourrai affiner dans vingt ans, avec plus de recul… Mais pour l’instant, je dirais que oui, être jeune, c’est clairement un levier.
Comment vous imaginez Meoria dans 5 ans ?
Franchement, c’est dur de se projeter aussi loin. On a lancé Meoria il y a à peine un an, donc penser à ce que ça pourrait devenir dans cinq ans… ça fait bizarre. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on prépare plein de choses (même si je ne peux pas trop spoiler).
Notre objectif, c’est clair : couvrir tout le parcours, de la seconde jusqu’au master. Devenir la référence nationale en matière d’orientation. Et pourquoi pas aller plus loin ensuite : l’Angleterre, l’Europe, les États-Unis… Mais on reste lucides. Avant de penser à l’international, il faut déjà qu’on maîtrise la France. Ici, il y a 30 000 formations, c’est ultra complexe. Dans d’autres pays, l’offre est peut-être plus simple, donc on doit d’abord vérifier s’il y a un vrai besoin ailleurs.
Mais à long terme, oui : on veut faire de Meoria le Duolingo de l’orientation. Être la référence mondiale, le compagnon incontournable de tous les jeunes qui cherchent leur voie.
Un conseil pour tous les jeunes qui ont une idée mais n’osent pas se lancer ?
Déjà… j’ai 19 ans, donc je suis encore dans cette catégorie ! Mais si je devais donner un conseil, ce serait que c’est sûrement moins dur que ce qu’on imagine de commencer. Aujourd’hui, avec les nouvelles technologies, il y a beaucoup moins de barrières à l’entrée pour créer une app, un SaaS, ou n’importe quel projet.
En fait, je dirais que c’est à la fois moins dur que ce qu’on croit de créer un produit… mais plus dur que ce qu’on croit d’en faire une référence. C’est un peu paradoxal, mais c’est réel. Lancer un truc, c’est possible, c’est accessible. Le plus dur, c’est d’en faire un projet qui compte vraiment, qui touche les gens, qui dure. Mais ça commence toujours par un premier pas.